DEKALAGE

RÉDACTIONNEL
1 –
Nishike est un terme Swahili, voulant dire « soutiens moi ». En faisant écho à la recherche chorégraphique, il rend également hommage aux origines rwandaises du danseur Roméo Lasne.
Soutenir, s’écraser ? Porter, supporter ? Deux personnages cherchent l’équilibre. Ils nous parlent de la force du lien entre deux êtres, de la difficulté à trouver sa place et du bonheur d’être ensemble, de la nécessité de soutenir et de la joie d’impressionner.

2 –
Nishike est un terme Swahili voulant dire « soutiens-moi ». Trois personnages (deux danseurs, un musicien) se cherchent un équilibre commun. Hélas, la gravité se mêle à leurs mouvements et l’environnement manœuvre leurs différents appuis jusqu’à les faire tomber. A travers un geste, un son, la sensation de chute apparaît parfois brutale. La musique devient alors un chemin de réconfort vers un autre espace. Un espace insoupçonnable, un creux d’épaule, une note, un regard…

La compagnie de danse AZADI s’imagine et s’invente en 2018, son nom signifie « liberté » en langue kurde (sorani). Basée à Brest en Bretagne, la compagnie fait ses premiers pas avec la création : Nishike. À la frontière de la danse contemporaine et de l’acrobatie, le langage crée par les interprètes évoluent au gré des rencontres, des intentions et des recherches de création.

C’est une première collaboration pour ces trois artistes, danseurs et musicien, Roméo Lasne, Fiona Houez et Erwan Martinerie.
Né d’une volonté mutuelle d’explorer le contrepoids,
ils vont chercher, expérimenter puis jouer avec un équilibre commun. Tout en naviguant dans un déséquilibre singulier appartenant à l’un et à l’autre.
A quel endroit se trouve le point de bascule qui emmène à la rupture ? Comment y arrive- t-on ?
À quel moment pouvons nous et devons nous se secourir de la chute ? A quel moment appelons-nous à l’aide et quand allons-nous chercher l’étreinte ?
Voici une allégorie du besoin d’être épaulé et soutenu.
De soutenir ceux qui nous portent.

BIOGRAPHIE

FIONA HOUEZ
Originaire du Finstère, Fiona Houez part à l’âge de 11 ans en sport étude de gymnastique rythmique à Brest. A 17 ans, elle rencontre la danse contemporaine au Conservatoire de Brest et à l’école des Pointes de l’Avenir. Très vite attirée par cet univers, elle décide de se former professionnellement durant 2 années en Catalogne auprès du jeune ballet SEED’s dirigés par Olga Cobos et Peter Mika. Elle intègre en 2015, la compagnie urbaine NEXT ZONE au Danemark.
Par la suite, elle intervient avec la production jeune public ROGUE VILLAGE, basé à Edinburgh. En 2018, elle participe à un projet de danse et réalité virtuelle, soutenu par le théâtre de Liège dans le cadre du Dansathon.
De sa rencontre avec Guiomar Campos et Jennifer Dubreuil Houtheman autour du projet artistique et social ANTESEIZE, elle continue de participer sur divers projets de la compagnie CAD Plateforme. En parallèle elle travaille sur son spectacle ASMARA, basée sur une expérience vécue dans les camps de réfugiés en France, mêlant à la fois droits humains et danse contemporaine.
Depuis 2023 elle travaille avec la compagnie ACT2 de Catherine Dreyfus autour d’un spectacle jeune public « Le Mensonge ». Elle codirige la compagnie AZADI avec Roméo Lasne.

ROMÉO LASNE
Né en 1991, Roméo Lasne à un parcours relativement varié.
Il gravite autour de l’art en général, en commençant dès le plus âge par la musique. A 12 ans, Il prend des leçons de capoeira et de breakdance, et poursuit sa passion du mouvement durant quelques années. Il se forme ensuite à divers métiers du spectacle (technicien son, lumière et machiniste), c’est alors qu’il cultive son envie de créer pour la scène.
Il découvre le cirque et suit diverses formations professionnelles en danse à Madrid (Descalzinha Danza) et en acrobatie auprès de la structure Acrobate Circus basée en Savoie. Aujourd’hui Roméo Lasne vit à Brest et travaille sur plusieurs projets de création avec différentes compagnies. A la fois acrobate et danseur, il codirige ensemble avec Fiona la compagnie AZADI.

ERWAN MARTINERIE
Né dans une famille de musiciens classiques, il est d’abord initié au violon puis choisit le violoncelle à l’âge de 5 ans. Il suit alors un cursus classique au conservatoire de Nantes.
En 1992, il entre à l’école d’architecture de Nantes, dont il ressort diplômé en 2000. C’est pendant ses études qu’il éprouve le besoin d’explorer d’autres modes de jeu et d’autres esthétiques musicales. Cette curiosité le conduit à participer à de nombreux projets musicaux (chanson, électro, musiques improvisées, musiques du monde, etc), ainsi qu’à des créations théâtrales et chorégraphiques.
Cette envie d’exploration musicale l’amène à créer Jack In My Head, son projet personnel, dans lequel il mêle le violoncelle aux musiques électroniques.
Après une tournée en Chine qui lui inspire « 63 minutes en Chine », sorte de carnet de voyage musical et vidéo, il se lance dans une démarche de création ancrée sur un lieu, en revisitant ses connaissances en architecture. Il associe les habitants et les usagers à sa démarche pour aboutir à des concerts scénographiés, avec création vidéo. Cette volonté d’embarquer des habitants dans son processus constitue un prolongement de sa démarche pour aller à la rencontre du public. En effet, Erwan joue régulièrement à domicile, en milieu scolaire, en maison de retraite, dans des musées, des médiathèques, etc.

ACTION CULTURELLE ASSOCIÉE AU SPECTACLE

Atelier ou stage de danse autour de Nishike
Initiation à l’acrodanse, frontière entre le cirque et la danse contemporaine.
Comment s’adapter et soutenir le corps de l’autre ?
À la frontière de la danse contemporaine et de l’acrobatie, l’idée est de découvrir leur univers à travers une gamme d’exercices et de jeux pédagogiques.
Une introduction à la danse contact sera proposée à travers des bases d’acrodanse.
Durée : atelier de 2h ou stage sur plusieurs jours
Public : enfant ou ados-adultes

PAROLES DE PROGRAMMATEURS

Natacha Le Fresne – directrice Danse à tous les étages, CDCN itinérant en Bretagne
Avec Nishike, Fiona Houez et Roméo Lasne réussissent à mon sens un pari difficile, celui d’allier une écriture chorégraphique exigeante tout en restant accessible au tout public. La qualité d’interprétation et la physicalité des deux interprètes est indéniable. Mais au-delà de la performance physique, cette écriture nous plonge dans des images multiples. Les corps deviennent peu à peu les métaphores de relations humaines : trouver son espace, garder son équilibre, se soutenir/se supporter. Des situations parfois périlleuses et parfois drôles, accompagnées par de la musique live, qui touchent l’imaginaire de chacun, même pour les plus petits. C’est drôle, léger, mais aussi profond, ce qui offre une multiplicité de lectures. C’est une très belle pièce qui à mon sens, pourrait trouver un écho très favorable auprès de programmateur.rices et d’un public large.

Benoit Lebrun, festival du Foin dans les granges
« Nous avons passé un magnifique moment avec le spectacle Nishike trio. Une équipe comme on aime ! Talent et humainement super !!! »

Guillaume Mailles, dispositif Ouvrir l’horizon
« C’était un moment suspendu dans une ambiance naturelle sans artifices mais avec la magie du spectacle avec des artistes généreux sur le plateau.
Une alchimie évidente entre les deux danseurs et un violoncelliste tout en écoute.
Ce trio, dans ce monde qui a tant besoin de soutien et dont la puissance de son évocation dans la performance, m’ a fait tirer une larme à l’œil 😉 »

Alain Guilbaud, Collectif Spectacles en Retz
« Soutenir, s’écraser ? Porter, supporter ? Deux personnages cherchent l’équilibre. Ils nous parlent de la force du lien entre deux êtres, de la difficulté à trouver sa place et du bonheur d’être ensemble, de la nécessité de soutenir et de la joie d’impressionner. De rudes étreintes en cabrioles libératrices, portée par la belle musique d’Erwan Martinerie, la danse virtuose et fusionnelle de Fiona Houez et Roméo Lasne nous atteint au coeur… »